Séminaire : "Lettre et l’esprit/ L’être et l’esprit" Stylistique : dynamique des discours artistiques, signifiance et esthétique

Publié le 20 novembre 2014 Mis à jour le 21 août 2019
le 25 novembre 2014
10h30 - 12h00 / 13h30-15h00
Maison de la Recherche, salle C26

Responsable scientifique : François-Charles GAUDARD
 

Par résonnances diverses, ce titre contient également des échos d’expressions figées, telles que «La lettre et l’esprit», «L’esprit de la lettre», voire «Les Lettres et l’esprit», qui renvoient aux textes de «lois» d’une manière générale, qu’il s’agisse de droit et de justice, de croyances et de religions, de coutumes et de rites, ou tout simplement de règles et de comportements dans la vie sociale ou communautaire, l’opposition fondamentale reposant sur les idées et les principes d’une part, et les textes censées les mettre «en pratiques». Dès lors qu’il y a «discours mis en texte», la boîte de Pandore de l’interprétation est ouverte : réinterprétations multiples, discussions, argumentations diverses et contradictoires, controverses, disputes, polémiques… Il arrive que le formalisme se substitue peu à peu à la confusion sémantique.

Autre expression figée par et dans la philosophie, «L’être et le néant», qui ne renvoie pas seulement à l’existentialisme sartrien mais à l’identité et à la place de l’être humain dans l’univers : «Pour comprendre l’univers, ou l’esprit, ou quoi que ce soit, il faut partir de son absence, donc du néant dans le cas de l’être».

Le séminaire pas de spéculations philosophiques, sociologiques, voire ésotériques. Certes on ne peut ignorer les contextes précis, dans le présent comme dans le passé, qui régissent ou ont régi les discours portés par les objets d’arts, ni leur insertion dans l’évolution de la pensée et des modes de vie des communautés qui les ont produits. Le champ d’études sera donc restreint, d’un point de vue théorique, aux principes dynamiques qui donnent vie et forme aux discours artistiques, à partir d’un corpus constitué du Spleen de Paris et des Curiosités esthétiques de Baudelaire, du Journal de Delacroix, de Paroles de Prévert, de l’Evangile selon Saint Jean, et des productions de « l’Ecole » des Peintres de la réalité poétique (1930-1960) – Cavaillès, mais aussi Brianchon, Oudot, Caillard, Legueult, Planson, Limouse et Terechkovitch.
 

 

Programme

 

- François-Charles Gaudard
Complexité énonciative et stratégies discursives ; intra-intertextualité, intra-interdiscursivité : retour sur Baudelaire : «  Parfum exotique », « Le joujou du pauvre » et Morale du joujou, « L’âme du vin » et Paradis artificiels, « Du vin et du haschich ».

- Michel Lehmann
Eluard et Poulenc : « Fleur fanée », « les Yeux fertiles »

- Julie Casteigt
La représentation du baptême dans l’Evangile de Jean (Jn 1, 32-34), hypothèse pour une relation entre les textes et les images : problèmes méthodologiques des transferts d’un régime de discours à un autre.

Contact :
Christine CALVET, Institut IRPALL -