La musique et le mal : lectures, figures, représentations

Cette journée d’étude permettra d’apporter un point d’orgue à une réflexion menée au sein du séminaire « Musique et Littérature : dialogues intersémiotiques » pendant trois années consécutives. L’idée de l’association de la musique et du mal va à l’encontre du processus curatif, pacificateur, régulateur ou élévateur auquel la musique est habituellement intimement liée. De nombreuses pistes ont déjà été envisagées et seront encore envisagées au cours de cette journée, telles la diabolisation d’un musicien ou de ses œuvres à travers la représentation littéraire, les liens éventuels d’une œuvre avec une période sombre de l’Histoire, le marquage stylistique de cette représentation du mal, les questions de réception et d’appréhension de figures maléfiques.

 

- Joëlle Brun-Cosme (Université de Paris 8-Saint-Denis)
La présence maléfique de la musique dans les œuvres de fiction de Georges Bernanos.

- Isabelle Perreault (Université Montréal)
Et la musique vola à la littérature son bien : le roman moderne à l’épreuve du musical. L’exemple de La Mise à mort de Louis Aragon.

- Marisa Neves-Henriques (Université de Coimbra)
Acquittement de Paganini par deux auteurs portugais.

- Aleksandra Wojda (Université Toulouse Jean-Jaurès)
Ricanements sarcastiques et la terrible fanfare du chasseur noir : comment Weber a envoûté l’écriture de quelques romantiques (Gautier, Heine, Berlioz).

- Patrice Larroque (Université Toulouse Jean-Jaurès)
Le diable et le blues font bon ménage.

- Anne-Sophie Riegler (ENS Ulm, Université Grenoble 3)
Le duende lorquien : épreuve de l'art, tourmente de la pensée. La perfection au risque de la perte.

- Ballé Niane (Université Ziguinchor)
Figure du musicien chanteur dans la littérature arabe médiévale : le livre des Chants comme exemple.

- Jean-Philippe Héberlé (Université de Lorraine)
Les musiques du mal dans Greek (1988) de Mark-Anthony Turnage.

- Alexandre Robert (Université Paris-Sorbonne)
La campagne contre le boulevard : La Schola Cantorum et la diabolisation de la chanson de café-concert.