Musique et arts du spectacle

Les problématiques abordées lors des précédents contrats ont été approfondies afin d’élargir le champ des recherches entre théâtre et musique à d’autres aspects des arts de la scène et du spectacle, comme le théâtre musical ou les arts vivants sur les scènes contemporaines.

Nous avons continué à analyser les relations entre théâtre et musique, leurs modélisations, leurs interactions, ainsi que tout ce qui peut relever du désir et de la pulsion dans les intentions artistiques. La variété esthétique et les significations socio-politiques ont été étudiées selon un point de vue historiciste et anti-essentialiste. Nous nous sommes attaché·e·s non seulement à leur contemporanéité mais aussi à l’histoire formelle et idéologique de ces arts dans la modernité actuelle (20^e et 21^e siècles). Enfin, nous avons tenté d’appréhender leur devenir esthétique et politique en élargissant la problématisation des relations entre art et politique et en se plaçant du côté d’une théorisation du dialogisme.

Après avoir mené à son terme le travail engagé lors du précédent contrat sur la théâtralité de la musique et du concert, nous avons surtout consacrés notre activité à des recherches collectives, répondant à un questionnement universitaire et à l’attente des professionnels à propos du théâtre musical, de ses formes et de ses significations.

Deux Journées d’études ont été organisées en 2015 et en 2017 qui ont permis d’associer à nos travaux des enseignant·e·s-chercheur·e·s, d’horizons divers, plus ou moins isolé·e·s dans leur discipline et leur université. Ces journées d’études ont abouti à un ouvrage collectif à paraître aux Presses Universitaires de Franche-Comté.

Dès 2014, nous avions pris conscience de la nécessité d’articuler approche esthétique et approche politique de la relation entre théâtre et musique, et de remonter jusqu’au tournant du 20^e siècle pour établir une généalogie conduisant aux époques moderne et postmoderne. Nous avons pris en compte les idéologies et les politiques liées aux formes inter-artistiques qui nous intéressaient (théâtre musical en LSF, théâtre musical militant…), de préférence situées à la marge des genres institués, populaires ou savants, tels que l’opérette, l’opéra ou la comédie musicale et qui ne relevaient pas non plus de la « musique de scène » traditionnelle au théâtre.

S’il manque encore l’élargissement plus franc, déjà souhaité en 2014, aux arts du spectacle (de l’écran et aux autres arts de la scène que le théâtre), la publication financée par l’IRPALL des Petits Bonnets de P. Herveet et d’Eclairs d’Alice Tabart aux PUM (dans la collection création-recherche « Nouvelles scènes francophones ») manifeste une ouverture respectivement aux relations musique/théâtre/cirque et aux relations musique/théâtre/danse.